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L’embrasement de l’Amazonie, le coup de grâce pour le climat ?

Publié le 2019-08-27 | Le Nouvelliste



L’Amazonie est d’abord une région d’Amérique du Sud occupant 5 500 000 km². Toute cette immense région constitue essentiellement le bassin versant du fleuve Amazone, lequel fait environ 6 500 km de long, 40 km de large et 40 m de profondeur. En bon bassin versant qui se respecte, l’Amazonie est en temps normal complètement boisée et son immensité lui a valu le titre de « poumon de la planète ».


Depuis janvier 2019, la forêt amazonienne, abritant une très riche biodiversité, est en détresse. Pas moins de 75 000 départs de feux ont été enregistrés. Depuis le mois de juillet dernier, les incendies y décrètent la permanence. Il faut reconnaître qu’il y a toujours eu des incendies à la fin de la saison des pluies. La chaleur intense et les feuilles sèches sont prédisposées à y mettre le feu (1). Cette année, la situation semble être différente. Elle aurait été amplifiée par la mauvaise politique du président brésilien Jair Bolsonaro qui favorise la déforestation (2). Cette politique consiste à défricher le territoire pour ouvrir des voies de communication. Le feu est souvent utilisé pour ce défrichement ; la cendre étant du même coup un fertilisateur.


Pourquoi le monde s’inquiète ?


Cette gigantesque forêt tropicale humide a la capacité de régénérer les parties détruites. Mais jusqu’à quel seuil de perturbation ? De toute façon, vu l’ampleur des dégâts qui s’arrêteront on ne sait où, cette régénérescence mettra du temps. De plus, moins il y a d’arbres qui « évapotranspirent », moins il pleut pour favoriser la repousse des arbres déjà perdus. C’est une première conséquence de cet embrasement à grande échelle.


Aussi les arbres sont-ils des puits de carbone. Dans ce contexte de réchauffement global, le monde mise gros sur le poumon de la planète qui est un immense stock de carbone. Les incendies libèrent le dioxyde de carbone (CO2) que contiennent les arbres, ce qui va amplifier le réchauffement climatique. Voyez-vous le cercle vicieux ? Les feux détruisent des millions d’arbres qui ne seront plus là pour stocker du CO2, mais en brûlant ils laissent partir dans l’atmosphère beaucoup de CO2 qui étaient tranquillement stockés. Les choix de Bolsonaro porteront-ils le coup de grâce au climat mondial ?


Que faire ?


Les incendies semblent être inarrêtables et incontrôlables. Devant la pression internationale, Jair Bolsonaro a envoyé l’armée pour lutter contre le feu. On espère vivement que cela apportera ses fruits. Sinon, s’il accepte, ce serait bien que d’autres pays lui prêtent main forte.


La leçon que je vous invite à tirer de tout cela est ceci: quand on choisit des dirigeants têtus, qui ne croient pas à la science, les conséquences sûrement catastrophiques peuvent dépasser les frontières.



Newdeskarl Saint Fleur newdeskarl@gmail.com



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